Très au fond de soi, il y a des espaces que l'on habite. Ou que l'on déserte. Dans ce cas, la place laissée vacante par le soi conditionne les rapports que l'on entretient avec cet intime amputé et influence notre tenue dans le monde.
L'accent sécuritaire de notre société semble vouloir préserver l'être en le positionnant dans un contexte matériel qui lui est favorable ou défavorable. En l'arc boutant sur cette position, l'ombre vient toujours de l'extérieur.
Dans la série « D'home à Homme », le domos que rien ne devrait perturber devient un espace de jeu ou le « je » s'interroge.
Le paysage du quotidien, si normalement transparent, est invité à prendre une autre position. Le regard monte, tombe, se couche, se rapproche. Un changement d'échelle nécessaire, une mise à niveau ontologique, en posant la question de l'être, qui conçoit le soi comme une monade, une unité première, en reconsidérant l'espace domestique dans son acception identitaire et temporelle et en fait le nouveau théâtre où se télescopent Extérieur et Intérieur.